Président : Adama CAMARA
Directeur Exécutif : Sadio DIALLO
Adresse du siège : Lafiabougou R 466 Porte 98 BP 4926 Bamako/Mali
Téléphone : (+223) 20 29 12 54 / 76 46 12 11 / 66 73 14 97
Site internet : www.apim-mali.org
Principaux indicateurs des SFD au 31/12/2021 (BCEAO)
Nombre total de SFD …….....................................…83
Nombre de points de service................................1 025
Nombre de membres / clients …………...……1 515 037
Montants des dépôts (en millions FCFA) .……152 112
Encours des crédits (en millions FCFA) ………. 183 518
Le Mali, vaste pays sahélien, a une économie à faible revenu, peu diversifiée et vulnérable aux fluctuations des matières premières. Sa croissance démographique rapide (taux de fécondité de 5,88 enfants par femme en 2018) et le changement climatique menacent l'agriculture et l'insécurité alimentaire.
Le taux d'extrême pauvreté en 2019 était de 42,3%, en raison d'une production agricole exceptionnelle depuis 2014. Les crises sanitaire, sécuritaire, sociale et politique de 2020 ont entraîné une augmentation de 5% de la pauvreté. Environ 90% de la pauvreté du pays est concentrée dans les zones rurales densément peuplées du sud.
Contexte politique
Le Mali connaît une instabilité et des conflits depuis le coup d'État militaire de 2012 et l'occupation du nord par des groupes armés. Les opérations de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) remontent à juillet 2014.
Au lendemain du coup d'État militaire du 18 août 2020, un gouvernement de transition et un Conseil national de transition faisant office d'Assemblée nationale ont été installés en attendant l'organisation d'élections démocratiques.
Le colonel Assimi Goïta, chef du putsch, a été déclaré chef de l'État le 28 mai 2021 par la Cour constitutionnelle, après une dizaine de jours de négociations pour la formation d'un gouvernement et l'arrestation du président de transition, Bah N'Daw, et le Premier ministre, Moctar Ouane, à la suite d'un autre coup d'État le 24 mai 2021.
Lors d'un sommet tenu le 30 mai 2021, les chefs d'État de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont suspendu l'adhésion du Mali sans imposer de sanctions et ont par la suite exigé la tenue d'élections en février 2022. Cependant, le 9 janvier 2022, comme il n'y avait pas de calendrier en place pour l'organisation de ces élections, les pays de la CEDEAO ont imposé des sanctions économiques et financières et fermé leurs frontières avec le Mali. Les efforts de médiation de la CEDEAO se poursuivent en vue de parvenir à un consensus sur la durée de la transition et l'organisation des élections.
Le 21 février 2022, le Conseil national de transition a adopté une charte révisée promulguée par le Président de transition le 26 février. Le poste de vice-président qui existait dans l'ancienne charte a été supprimé et une période de transition comprise entre six mois et cinq ans a été mise en place, conformément aux recommandations de l'Assemblée nationale pour la réconciliation (ANR) tenue en décembre 2021.
Aperçu économique
Les effets conjugués de la pandémie, des mauvaises performances agricoles et de la crise sociopolitique ont poussé l'économie malienne dans une récession en 2020. Le PIB réel a légèrement rebondi en 2021, avec une croissance estimée à 3,1%, tirée par la reprise des secteurs clés de l'agriculture et prestations de service.
L'amélioration des termes de l'échange au cours de la période 2019-2020, tirée par une flambée des prix de l'or sur le marché international, s'est ralentie en 2021. Cette décélération, couplée à la reprise de la demande d'importation, a conduit à une augmentation du déficit courant malgré la baisse des flux extérieurs.
Les dépenses budgétaires, qui avaient été augmentées en 2020 pour répondre à la pandémie et contenir la crise socio-économique, ont continué d'augmenter, tirées notamment par la masse salariale et les dépenses de sécurité. La reprise observée en 2021 s'est également traduite par une augmentation des recettes fiscales, contribuant à stabiliser le déficit budgétaire à 5,5% du PIB.
A court terme, les priorités sont de renouer un dialogue constructif avec la
CEDEAO sur la levée des sanctions tout en poursuivant les réformes pour
améliorer les performances de l'administration fiscale.
(1) Données Banque mondiale – Indicateurs du développement dans le
monde 2018
Dernière mise à jour : 14 avril 2022
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