NIGER
Pays d’Afrique de l’Ouest situé entre le Bénin au sud-ouest et le Burkina-Faso et le Mali à l'ouest. Le Niger a une superficie de 1 267 000 Km2. Sa capitale est Niamey.
Principaux indicateurs des SFD au 31/12/2021 (BCEAO)
Nombre total de SFD …….....................................…37
Nombre de points de service................................125
Nombre de membres / clients …………...……335 760
Montants des dépôts (en millions FCFA) .……30 903
Encours des crédits (en millions FCFA) ………. 20 218
Le Niger, situé au cœur du Sahel, a une économie peu diversifiée, l'agriculture représentant 40 % de son PIB. Plus de 10 millions de personnes (41,8 % de la population) vivaient dans l'extrême pauvreté en 2021.
Le Niger est aux prises avec un afflux de réfugiés fuyant les conflits, notamment au Nigeria et au Mali. En mars 2022, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a identifié environ 250 000 réfugiés et plus de 276 000 personnes déplacées dans le pays.
Contexte politique
Mohamed Bazoum, le candidat du parti au pouvoir, a été élu président lors des élections tenues en décembre 2020 et février 2021, marquant la première passation démocratique du pouvoir dans l'histoire du pays.
Le Niger fait face à une crise sécuritaire dans les zones frontalières avec le Nigeria, le Burkina Faso et le Mali, où des groupes armés mènent des attaques répétées contre les forces de sécurité et les civils. L'état d'urgence a été déclaré dans les régions de Diffa, Tahoua et Tillaberi.
Aperçu économique
Une combinaison de chocs et de crises sanitaires, climatiques et sécuritaires a entravé la croissance de l'économie nigérienne qui, après une croissance de 5,8% en 2019, a ralenti à 3,6% en 2020 et pourrait retomber en dessous de 1,5% en 2021, une détérioration significative par rapport à la projection initiale de 5,5 %. Cette mauvaise performance est due au ralentissement de la production céréalière. Malgré le degré élevé d'incertitude, la croissance pourrait atteindre 10 % d'ici 2024 grâce au boom de la production pétrolière.
Les pressions inflationnistes ont persisté en 2021 avec la hausse des prix des denrées alimentaires, notamment des céréales, conséquence de la baisse de la production locale et des rendements due à des déficits pluviométriques de plus de 78% et à l'environnement précaire et à la suspension des exportations de céréales par les pays voisins. L'inflation annuelle moyenne a atteint 3,8% en 2021, contre 2,9% en 2020, bien au- dessus de la limite de 3% fixée par la Commission de l'UEMOA. À moyen terme, l'inflation devrait retomber sous l'objectif de 3 % avec la normalisation des prix des aliments et de l'énergie.
La Covid-19 et les dépenses de sécurité ont réduit l'espace budgétaire et accru la vulnérabilité de la dette. La politique budgétaire contracyclique visant à atténuer les chocs sanitaires et sécuritaires a entraîné une augmentation des dépenses publiques et un déficit budgétaire supérieur à la norme de l'UEMOA de 3 % du PIB. Ce déficit, financé principalement par des dons et des prêts, a des implications sur le niveau de la dette du pays, qui était de plus de 50% du PIB en 2021. Le financement du budget de l'État étant fortement dépendant des ressources extérieures (dons et prêts), ce qui peuvent être soumis à des incertitudes dues à des chocs, le gouvernement doit poursuivre les mesures d'assainissement budgétaire. Il est également urgent que le gouvernement travaille avec les partenaires au développement pour élaborer une stratégie de gestion optimale de la manne pétrolière.
Le Niger doit surmonter un certain nombre de contraintes négatives s'il espère réduire sa fragilité structurelle et atteindre le rythme soutenu de croissance économique nécessaire pour réduire les écarts de développement. Le rythme et la trajectoire de la reprise dépendront des chocs climatiques, de la résilience aux chocs sanitaires et des
développements liés à la sécurité aux niveaux national et régional. L'économie du pays est vulnérable au changement climatique et sa population, dont plus de 70% travaille dans l'agriculture de subsistance, est affectée par des conditions météorologiques volatiles. L'insécurité intérieure croissante et l'instabilité politique régionale ont un impact direct ou indirect sur les performances économiques globales, les finances publiques, l'accès aux marchés et aux services de base, ainsi que sur les opportunités d'éducation manquées et les tensions sociales croissantes.
Dernière mise à jour : 13 avril 2022
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